mercredi 31 octobre 2012

LES PROFESSIONNELS DU CHANTIER

Interview par les élèves de CM1 de l'école Franc-Nohain :

LA RESTAURATRICE DE SCULPTURES


Amélie Méthivier questionnée par les élèves
- En quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste à réparer, stabiliser ou à nettoyer des sculptures réalisées dans différents matériaux (pierre, bois, métal…).
Concrètement, lorsqu'une partie d’une statue est cassée, comme une main, je la recolle pour qu’elle soit plus présentable en exposition, lorsqu’une autre est abîmée (à cause de l’humidité, des insectes…) je la traite pour qu’elle ne se dégrade plus...

- Quelles études faut-il faire pour être restaurateur ?
Il faut déjà passer son bac ! L’idéal est de cumuler ensuite une double formation en histoire de l’art et en sciences, mais des facilités en dessin sont fortement recommandées.

- Pourquoi est-ce important que les sculptures soient traitées par un restaurateur ?
Je suis un peu le docteur des sculptures, si je n’étais pas là les sculptures, parfois très anciennes –j’ai travaillé sur des sculptures qui avaient plus de 2 000 ans au musée du Louvre par exemple- ne seraient plus présentables ou tellement fragiles qu’elles risqueraient de se casser.

- Avec qui travaillez-vous ?
Je travaille seule en général, mais sur de gros chantiers ou sur des œuvres monumentales, nous intervenons en équipe. Mes clients sont essentiellement des musées ou des collectivités (pour les églises) mais parfois aussi des particuliers ou des collectionneurs.

- Avec quels outils travaillez-vous ?
Il n’y a pas vraiment de règle, cela dépend des sculptures et des problèmes. Les gants sont recommandés pour protéger les œuvres mais aussi mes mains. J’utilise un appareil photo, des spatules, des pinceaux ou des brosses, des aspirateurs spéciaux ou des compresseurs, de la colle réversible et des produits qui n’affectent pas les œuvres.

- Que faites-vous concrètement lors d’une intervention type ?
Je fais d’abord un constat d’état pour identifier les désordres et surtout leurs origines, puis je nettoie, je traite et enfin je répare si cela est nécessaire.

- Est-ce que votre métier vous plaît ?
Oui beaucoup, même si c’est parfois fatiguant et qu’il ne faut pas compter ses heures, je ne m’ennuie jamais. Ce qui me plaît le plus c’est de rencontrer chaque jour des gens différents dans des lieux différents et surtout de travailler au contact d’œuvres ou d’objets anciens, rares ou précieux.



lundi 22 octobre 2012

Etape 2 – séance 2 : ARTS DÉCORATIFS

Classe de CM1 - Ecole Franc-Nohain

Nos sélections parmi les Arts décoratifs et nos descriptions :

Dinanderie :
Bouilloire, XVIIIe siècle ?
Étain
Coll. musée de la Loire - COOA 940.2.19













C’est son mystérieux état cabossé qui nous a attirés immédiatement vers cet objet. Nous avons appris qu’il avait été sauvé du bombardement du musée en juin 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, pour stopper l’invasion des Allemands, les Français firent détruire tous les ponts sur la Loire. Ils se sont loupés car un obus est tombé sur le musée situé juste à côté du pont, détruisant beaucoup d’œuvres !
Cette bouilloire argentée est fabriquée en étain et servait à faire chauffer de l’eau pour le thé ou du café sur un poêle. L’anse a la forme d’un demi-cœur, le couvercle celle d’une spirale qui se termine comme une toupie et le bec verseur ressemble à une trompe d’éléphant.
Sous la base on remarque un poinçon avec une rose sous une couronne (la rose des Tudor, peut-être la marque du dinandier Bal à Cambrai ?) et un nom « F. Boulanger », peut-être celui du propriétaire ?

Militaria :

Casque de l’armée napoléonienne, début du XIXe siècle
Tôle argentée et dorée
Coll. musée de la Loire - COOA 940.5.50












Dans ce domaine de classement du musée « militaria » nous avons choisi un objet de défense plutôt qu’une arme à feu ou une arme blanche.
Ce casque en métal aux couleurs or et argent appartenait à un soldat de l’armée napoléonienne. Il est équipé à l’avant d’une visière pour protéger du soleil comme une casquette et à l’intérieur de mousse pour ne pas blesser la tête du soldat.
Il est décoré à l’avant du « N » de Napoléon coiffé de la couronne impériale. Nous avons remarqué plusieurs symboles décoratifs : à l’avant sous le « N », des branches de lauriers comme la couronne de Jules César symbole de victoire, au dessus un aigle, roi du ciel, tenant dans ses serres les éclairs (symboles de pouvoir) de Zeus. Au niveau des oreilles on trouve des lions, rois de la terre, symboles de force.



mardi 9 octobre 2012

Etape 2 - séance 1 et 2 : ARTS DÉCORATIFS

Classe de 3ème - Collège Claude Tillier

« Je m’interroge » 
DOMAINES DE CLASSIFICATION
 

Après avoir découvert une multitude d’œuvres variées choisie parmi les arts décoratifs (céramique, dinanderie, numismatique, militaria, « vie domestique »), les élèves s’interrogent sur leur classement dans l’un ou l’autre des domaines ou sous-domaines.
Les élèves doivent désormais être capables de différencier parmi les céramiques quelles sont les caractéristiques des faïences de Nevers, des poteries de Saint-Amand ou des faïences de Gien.
Ils peuvent également définir le domaine Art décoratif (celui qui regroupe les objets ayant une fonction à la fois utilitaire et décorative) ainsi que ses sous-domaines de classement.

Ils choisissent enfin trois objets et justifient leurs choix : 

Numismatique / phaléristique :

Plaque en hommage à Alfred Brault, 1910
Emile FERNAND-DUBOIS
Métal
Coll. musée de la Loire - COS 954.3.14











"Vie domestique" :
Petite sirène, XIXe ou XXe siècle
Ivoire
Coll. musée de la Loire - COI 970.1.130
  










Céramique :


Bénitier, milieu du XVIIIe siècle 
Faïence de grand feu - Nevers 
Coll. musée de la Loire - COF 940.1.37














 
Lors de la prochaine séance, les élèves affineront et partageront leurs descriptions de ces trois objets.