jeudi 19 décembre 2013

Tournage d’un documentaire dans l’exposition Les coulisses d’un musée…

Trois élèves de la filière audio-visuel du lycée Alain Colas de Nevers sont venus tourner un documentaire dans l’exposition temporaire Les coulisses d’un musée, histoire et vie des collections.

Cette vidéo réalisée dans un cadre pédagogique, permettra au musée de garder une trace après le démontage de l’exposition, prolongera l’évènement et offrira au plus grand nombre la possibilité de découvrir les coulisses du musée.

La bande annonce de ce documentaire est visible ici en avant-première pour vous donner envie de découvrir ou de redécouvrir l’exposition-évènement jusqu’au samedi 21 décembre 17h30. Plus que quelques jours et c’est gratuit pour tous, n’hésitez pas !


Bravo et merci à Tanguy Barthélémy, Sarah Beggui et Florian Habert, leur documentaire sera dévoilé en intégralité dans le courant du mois de janvier ici, à très vite !

mardi 12 novembre 2013

Le récolement des collections se poursuit...

Depuis quelques jours 341 nouvelles fiches d’inventaire d’objets d’art décoratifs sont accessibles à tous en ligne sur la base Joconde du Ministère de la culture. Elles sont venues rejoindre les 145 peintures déjà en ligne. Ce sont ainsi 486 nouvelles notices que le musée vous propose de découvrir.

La notice sur Joconde
Ces publications illustrent l'avancement du récolement, la diversité des collections et la volonté de les partager avec le public. On retrouve de la céramique (193 notices : faïences, grès, porcelaines, verres), de la dinanderie (74 notices : principalement de la vaisselle en étain), des lorgnettes, boîtes à bijoux, objets d'art du quotidien et petits objets asiatiques. 

Retrouvez toutes les notices accessibles en ligne ICI.

La prochaine publication concernera le domaine de la sculpture.

Pour en savoir plus, rendez-vous au musée pour découvrir l’exposition-événement Les coulisses d’un musée. Histoire et vie des collections présentée jusqu’au samedi 21 décembre 2013.

mardi 9 juillet 2013

Le petit journal de chantier n°2 est arrivé !

Les deux numéros du Petit journal de chantier sont disponibles gratuitement dans l'exposition : Les coulisses d'un musée, histoire et vie des collections.






 

mercredi 3 juillet 2013

Fin de projet !

Les étapes 3 et 4 sont terminées !

La  2nde édition du Petit journal du chantier des collections va pouvoir enfin prendre forme.

Que de chemin parcouru depuis avril 2012 avec le musée de la Loire lorsque, pour la première fois et de manière exceptionnelle, les réserves et le chantier des collections se sont ouverts aux élèves de Franc-Nohain ou Claude Tillier !

Les élèves de CM1 de l'Ecole Franc-Nohain lors de la dernière séance dans l'exposition Les coulisses d'un musée, histoire et vie des collections

Les élèves de 3ème du Collège Claude Tillier lors de la dernière séance dans l'exposition Les coulisses d'un musée, histoire et vie des collections
Aujourd'hui, les domaines peintures, sculptures, arts décoratifs, arts graphiques, ethnographie n'ont pour les élèves plus de secret.
Au fil des mois ils ont découvert et expérimenté : les techniques de l'inventaire, du récolement, du constat d'état, de la stabilisation, de la restauration, de la manipulation, du marquage et du conditionnement des œuvres.
Ils ont pu aussi rencontrer et interroger des professionnels du chantier : régisseur, restaurateur de peinture, restaurateur de sculpture, agent technique, technicien de récolement et conservateur.

Lors de cette toute dernière séance, l'occasion était trop belle alors, de découvrir à quoi ressemblera la seconde édition du Petit journal de chantier qui réunit les textes et les sélections d'objets réalisés au cours de ces six derniers mois et présentés sur ce blog en avant-première.

 
Les élèves ont pu découvrir également dans la première salle de l’exposition temporaire l’histoire du musée et ont réalisé ensuite une frise chronologique indiquant les évènements marquants de 1900 à aujourd’hui

Jeu de piste dans l'expostion...

Réalisation d'une frise chronologique de l'histoire du musée...
Dans un registre plus ludique enfin, il ont pu exercer leur œil aiguisé à la recherche des 7 erreurs sur le tableau Les exilés de Tibère de Félix Barrias.
Vous aussi venez les retrouver devant l’œuvre restaurée pour l’occasion et exposée au musée en imprimant cette image avec les erreurs =
Retrouvez-là sans les erreurs sur la base Joconde du Ministère de la culture = http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0683/m015104_0000264_p.jpg

La séance s’est achevée en toute convivialité par le partage d’un petit goûter bien mérité offert par le musée pour conclure en beauté ce beau projet.

 
Bonnes vacances les enfants !

Merci à tous, enfants, enseignants et accompagnateurs pour votre investissement, merci à vous internautes pour votre attention et votre soutien.
Ceci n’est pas un adieu mais un vrai au revoir et à bientôt…

La 2nde édition du Petit journal du chantier des collections sera mise en ligne prochainement et sera disponible gratuitement au musée.

En attendant venez nombreux découvrir l’exposition : Les coulisses d’un musée, histoire et vie des collections dont vous avez eu un avant goût virtuel dans ces pages grâce aux élèves.

lundi 17 juin 2013

LES PROFESSIONNELS DU CHANTIER

Interview par les élèves de CM1 de l'école Franc-Nohain :
 
LE CONSERVATEUR
Fanny Charton pendant l'interview des élèves
- Quelles études faut-il faire pour être directrice d’un musée ?

J’ai passé mon bac d’abord puis je suis allée à l’université pendant cinq ans où j’ai étudié l’histoire de l’art. Pour devenir conservateur, il faut ensuite passer un concours très difficile car il y a peu de poste : celui de Conservateur du patrimoine ou celui d’Attaché de conservation du patrimoine.

 

- Quelles sont vos missions ?

Je dois diriger l’équipe du musée, m’occuper du budget. J’organise les expositions et je contrôle les collections du musée. Je suis responsable des œuvres et je dois donc vérifier qu’elles sont en bon état et qu’elles sont bien gardées. Je dois aussi représenter le musée et faire des discours devant tout le monde lors des inaugurations.

 

- Avec qui travaillez-vous ?

Je travaille avec toute l’équipe du musée mais aussi avec les autres services de la ville (la comptabilité, les services technique, etc.), avec les élus de la municipalité, avec d’autres services de la région ou des musées de France. Je rencontre parfois les restaurateurs et les associations.

 

- Quelles sont les difficultés que vous pouvez rencontrer ?

La gestion du budget n’est pas la mission la plus intéressante mais c’est important. Il faut trouver de l’argent auprès de la municipalité mais aussi chercher des subventions pour organiser des manifestations, des expositions ou pour acheter et restaurer des œuvres.

 

- Aimez-vous votre métier ?

Oui j’aime beaucoup mon métier, à votre âge déjà je voulais travailler dans un musée ! En général il vaut mieux aimer ce métier car on y passe beaucoup de temps et d’énergie.


 
 
 

LES OPÉRATIONS DU CHANTIER

Compte-rendu des élèves de 3ème du collège Claude Tillier :
 
- CONDITIONNEMENT
 
Le conditionnement est une étape importante du chantier des collections. Toutes les œuvres et tous les objets qui ne sont pas exposés sont stockés en réserves dans des conditions adaptées à leur état de conservation et à leur domaine. Différents matériaux les protègent des chocs, de la lumière ou de la poussière.


Un conditionnement adapté est prévu aussi pour le transport des tableaux par avion à l'occasion de prêts pour des expositions temporaires.

Les peintures de chevalet sont rangées dans des « packs-cadres », sortes de pochettes en plastique faites sur mesure. Les assiettes en faïence sont insérées dans des blocs de mousse creusés sur mesure puis rangées dans des bacs. Les sculptures sont posées sur des étagères protégées par de la mousse. Les petits objets d’art décoratif sont stockés dans des armoires fermées. Enfin, les arts graphiques sont placés horizontalement et individuellement dans des pochettes neutres conservées dans des meubles à tiroirs.



 
Une photo et le numéro d’inventaire des œuvres sont affichés sur les boîtes pour les identifier facilement. Les bacs, les étagères, les travées et les salles sont numérotés pour retrouver facilement les œuvres.
Les CM1 s'exercent à la confection de packs-cadres
 
Les 3èmes s'exercent à la confection de protections en mousse pour des faïences


 
 

LES DOMAINES DE CLASSEMENT

Compte-rendu des élèves de 3ème du collège Claude Tillier :

- ETHNOGRAPHIE
 
Le terme « ethnographie » est composé de ethno, classe d’êtres, et graphie, écrire. Ce domaine concerne donc les objets qui racontent la vie d’un peuple et leurs activités. Les objets d’ethnographie sont avant tout utiles et ne possèdent en général pas de décorations, contrairement aux objets d’art.
Au musée de la Loire, la plupart des objets ethnographiques sont des objets sur la Loire : engins de pêche, objets liés à la vie des mariniers, outils de charpentiers de marine ou de laveuses. Il y a aussi de nombreux outils de menuisiers, tonneliers, etc. classés dans le sous domaine artisanat ; d’autres dans le sous domaine agriculture-élevage comme une fourche, une bride de trait ou une hotte de vendangeur.
Enfin, ce domaine regroupe des vêtements et des accessoires comme par exemple une canne, une ombrelle, des sabots ou des boutons de manchettes décorées d’animaux.
 
Les choix et descriptions des CM1 de l'école Franc-Nohain =
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Bouton d’uniforme de la Compagnie des Inexplosibles de la Loire, vers 1840
Laiton – 2,5 cm
Don des Amis du musée, 2003
Musée de la Loire – COATP 1103
 
 
Ce bouton en laiton (un mélange de cuivre et de zinc) était cousu sur les uniformes des mariniers des Inexplosibles de la Loire. Il est décoré au centre avec une ancre tenue par un cordage, le nom de la compagnie est écrit tout autour.
Les Inexplosibles étaient des bateaux à vapeur qui transportaient des voyageurs sur la Loire comme les cars sur la route aujourd’hui. Le nom « Qui ne peut pas exploser » explique que les bateaux de cette compagnie n’étaient pas dangereux car équipés, comme la cocotte minute, d’un système pour faire partir la pression en trop.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
Gabarit réglementaire à filets, XIXe ou XXe siècle
Buis gravé– 14 x 4 cm
Don des Amis du musée, 2000
Musée de la Loire – COATP 1086
 
Cet objet en bois gravé (du buis) a la forme d’une pyramide. Il était utilisé par les gardes de pêche pour mesurer la taille des mailles des filets des pêcheurs professionnels. Il y avait des pêcheurs qui trichaient pour attraper plus de poissons, s’ils se faisaient prendre ils recevaient une amende.
Pour le contrôle, le garde tenait le gabarit par la poignée et l’enfonçait à travers le filet pour vérifier que les mailles n’étaient pas trop petites en fonction de l’espèce recherchée : par exemple entre 9 et 10 mmde tolérance pour les petites espèces, entre 24,3 et 27 mm pour les grandes espèces et l’écrevisse, entre 36 et 40 mm pour le saumon.
 
 
Les choix et descriptions des 3èmes du collège Claude Tillier =
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tarière de charpentier de marine,  XIXe ou XXe siècle
Bois et métal – 63 x 60 x 5 cm
Don Biry et Bélile, 1956
Musée de la Loire – COATP 956.1.36
 
 
 
C’est l’ancêtre de la perceuse ! La tarière est un outil en métal forgé qui sert à percer des trous dans le bois. Une sorte de vrille permet d’abord de caler l’outil à l’endroit voulu, puis une vis sans fin avec des lames très affûtées perce la planche en faisant des copeaux. Il faut se positionner debout, le buste penché, les bras tendus et les mains sur la poignée en bois puis tourner dans le sens des aiguilles d’une montre comme pour un tire-bouchon.
Le charpentier de marine utilisait la tarière pour percer les planches du bateau et les assembler à l’aide de chevilles en bois.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bride, XIXe ou XXe siècle
Cuir et métal
Musée de la Loire – COATP 961.2.26
 
La bride était utilisée pour harnacher la tête du cheval et le diriger lorsqu’il travaillait dans les champs.
Le mors en métal était positionné au fond de la bouche et les rennes de chaque côté permettaient au laboureur ou au conducteur de la charrette de diriger l’animal vers la droite ou la gauche en tirant dessus. Les œillères de chaque côté de la tête fixaient l’attention du cheval vers l’avant et lui évitaient d’être effrayé au cours du travail de trait. Les chevaux de course ont les mêmes œillères pour être concentrés uniquement sur la ligne d’arrivée.




vendredi 29 mars 2013

LES OPÉRATIONS DU CHANTIER

Compte-rendu des élèves de 3ème du collège Claude Tillier : 

- MANIPULATION


La manipulation des œuvres doit se faire avec beaucoup de précaution et suivant des règles strictes.
La première chose à faire c’est de mettre des gants pour protéger les œuvres mais aussi les mains des agents qui les manipulent (gants en cuir, en tissu ou en nitrile selon les usages).
Pour le déplacement ou la manipulation il convient de ne jamais prendre les œuvres par les parties les plus fragiles (par exemple le bras d’une statue, l’anse d’une coupe), de toujours tenir les objets à deux mains (une en dessous et une sur le côté), de toujours transporter une peinture avec la face vers soi. Les objets les plus lourds doivent être déplacés à plusieurs ou à l’aide d’outils adaptés.
Enfin avant chaque déplacement il faut s’assurer que le parcours est dégagé (les portes ouvertes, les couloirs non encombrés) et que le lieu de destination est prêt à recevoir l’œuvre (socle, vitrines, étagères ou sol recouvert d’un film de mousse protecteur).


- MARQUAGE


Le marquage des objets et des œuvres est obligatoire dans les musées de France. L’intérêt est d’abord de rendre l’identification des œuvres plus facile dans le musée lui-même puisqu’à chaque n° correspond une notice intégrée au registre d’inventaire. Il permet ensuite de reconnaître immédiatement le propriétaire en cas de prêt pour des expositions ou de vol.
Application d'une couche de vernis paraloïd®
Le n° d’inventaire commence toujours au musée de la Loire par CO (pour Cosne), vient ensuite la classification par domaines (P pour peinture par exemple), l’année d’entrée dans les collections, puis le n° de lot dans l’ordre chronologique et enfin le n° d’objet.

Marquage à l'encre de chine sur paraloïd®
Le marquage doit être infalsifiable mais aussi respecter l’intégrité de l’œuvre (une sorte de vernis permet de protéger les surface du marquage à l’encre de chine). Il s’adapte aux matériaux et est proportionné aux dimensions de l’œuvre. Il est également reproduit sur tous les éléments qui constituent l’œuvre (le châssis et le cadre pour un tableau par exemple). Enfin il se positionne à un endroit immédiatement identifiable par les agents du musée, discret pour ne pas être visible du visiteur et loin des zones où il pourrait être effacé par frottement (sous la base d’une statue par exemple).

LES PROFESSIONNELS DU CHANTIER

Interview par les élèves de CM1 de l'école Franc-Nohain :

LA TECHNICIENNE DE MARQUAGE
Céline Neau pendant l'interview des élèves
-  Quel est votre parcours d’études ?
Il n’y a pas de parcours idéal. Il y a des écoles du patrimoine, des concours aussi. Pour le marquage j’ai suivi des formations données par des restaurateurs spécialisés pour apprendre comme vous aujourd’hui les différentes techniques qui s’adaptent aux différents matériaux.

- En quoi consiste votre métier ?
Il consiste à marquer les numéros d’inventaire sur les œuvres, parfois j’aide aussi mes collègues à faire par exemple le dépoussiérage des œuvres. Je dois adapter le marquage aux matériaux, à la forme et à la taille des objets. Il faut aussi réfléchir au meilleur endroit : celui que le public ne voit pas, celui qui ne s’effacera pas lorsqu’on manipule l’objet…

- En quoi le marquage des œuvres est-il utile ?
Il est indispensable dans les musées de France car il permet de tenir à jour l’inventaire du musée (le registre ou la base informatique), de retrouver facilement les objets dans les réserves et de les classer par familles (domaines). Il sert aussi à identifier immédiatement le propriétaire en cas de vol ou de prêt pour des expositions. Il permet enfin d’associer des oeuvres qui sont proches, par exemple : une tasse et sa soucoupe.

- Avec quels outils travaillez-vous ?
J’ai besoin d’abord de mettre des gants pour manipuler les œuvres et d’une blouse. Ensuite j’utilise un pinceau pour appliquer une sorte de vernis (le regalrez® ou le paraloïd®) sur lequel je marquerai le numéro d’inventaire. J’écris enfin les numéros avec un stylo à encre de chine (qui ne s’efface pas) et à pointe très fine. Une fois que le numéro est bien sec je remets une couche de regalrez® pour le protéger et éviter qu’il ne s’efface.

- Avec qui travaillez-vous ?
Je travaille avec mes collègues du musée et en particulier Julien, le régisseur que vous avez déjà rencontré.  Je travaille aussi avec les restaurateurs et les agents techniques.

- Votre métier vous plaît-il ? Est-il difficile ?
Ah oui bien sur, mais c’est parfois difficile car je n’ai pas le droit à l’erreur et les objets sont très différents. C’est une grosse responsabilité, il faut être tout le temps concentré mais avec le temps on s’habitue. J’aime beaucoup manipuler des objets très variés, c’est chaque jour différent…