- ETHNOGRAPHIE
Le terme « ethnographie » est composé de ethno, classe d’êtres, et graphie, écrire. Ce domaine concerne
donc les objets qui racontent la vie d’un peuple et leurs activités. Les objets
d’ethnographie sont avant tout utiles et ne possèdent en général pas de
décorations, contrairement aux objets d’art.
Au musée de la
Loire , la plupart des objets ethnographiques sont des objets
sur la Loire : engins
de pêche, objets liés à la vie des mariniers, outils de charpentiers de marine
ou de laveuses. Il y a aussi de nombreux outils de menuisiers, tonneliers, etc.
classés dans le sous domaine artisanat ;
d’autres dans le sous domaine agriculture-élevage
comme une fourche, une bride de trait ou une hotte de vendangeur.
Enfin, ce domaine regroupe des vêtements et des accessoires
comme par exemple une canne, une ombrelle, des sabots ou des boutons de
manchettes décorées d’animaux.
Les choix et descriptions des CM1 de l'école Franc-Nohain =
Bouton d’uniforme de la Compagnie
des Inexplosibles de la Loire, vers 1840
Laiton –
2,5 cm
Don des Amis du musée, 2003
Musée de la
Loire – COATP 1103
Ce
bouton en laiton (un mélange de cuivre et de zinc) était cousu sur les
uniformes des mariniers des Inexplosibles de la Loire. Il est décoré au
centre avec une ancre tenue par un cordage, le nom de la compagnie est écrit
tout autour.
Les
Inexplosibles étaient des bateaux à vapeur qui transportaient des voyageurs sur
la Loire comme
les cars sur la route aujourd’hui. Le nom « Qui ne peut pas
exploser » explique que les bateaux de cette compagnie n’étaient pas
dangereux car équipés, comme la cocotte minute, d’un système pour faire partir
la pression en trop.
Gabarit réglementaire à filets, XIXe ou XXe siècle
Buis gravé– 14 x 4 cm
Don des Amis du musée, 2000
Musée de la Loire – COATP 1086
Cet objet en bois gravé (du buis) a la forme d’une pyramide. Il était utilisé par les gardes de pêche pour mesurer la taille des mailles des filets des pêcheurs professionnels. Il y avait des pêcheurs qui trichaient pour attraper plus de poissons, s’ils se faisaient prendre ils recevaient une amende.
Pour le contrôle, le garde tenait le gabarit par la poignée et l’enfonçait à travers le filet pour vérifier que les mailles n’étaient pas trop petites en fonction de l’espèce recherchée : par exemple entre 9 et 10 mm de tolérance pour les petites espèces, entre 24,3 et 27 mm pour les grandes espèces et l’écrevisse, entre 36 et 40 mm pour le saumon.
Tarière de charpentier de marine, XIXe ou XXe siècle
Bois et métal – 63 x 60 x 5 cm
Don Biry et Bélile, 1956
Musée de la
Loire – COATP 956.1.36
C’est l’ancêtre de la perceuse ! La tarière est un
outil en métal forgé qui sert à percer des trous dans le bois. Une sorte de
vrille permet d’abord de caler l’outil à l’endroit voulu, puis une vis sans fin
avec des lames très affûtées perce la planche en faisant des copeaux. Il faut
se positionner debout, le buste penché, les bras tendus et les mains sur la
poignée en bois puis tourner dans le sens des aiguilles d’une montre comme pour
un tire-bouchon.
Le charpentier de marine utilisait la tarière pour percer
les planches du bateau et les assembler à l’aide de chevilles en bois.
Bride, XIXe
ou XXe siècle
Cuir et
métal
Musée de la
Loire – COATP 961.2.26
La bride était utilisée pour harnacher la tête du cheval et
le diriger lorsqu’il travaillait dans les champs.
Le mors en métal était positionné au fond de la bouche et
les rennes de chaque côté permettaient au laboureur ou au conducteur de la charrette
de diriger l’animal vers la droite ou la gauche en tirant dessus. Les œillères
de chaque côté de la tête fixaient l’attention du cheval vers l’avant et lui
évitaient d’être effrayé au cours du travail de trait. Les chevaux de course
ont les mêmes œillères pour être concentrés uniquement sur la ligne d’arrivée.
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