Compte-rendu des élèves de 3ème du collège Claude Tillier :
- CONSTAT D’ÉTAT
Anne Perrin (restauratrice de peinture) en train de réaliser un constat d'état |
Le constat d’état consiste à
identifier (à l’aide de descriptions détaillées et de photographies) toutes les
altérations visibles sur les œuvres afin de prévoir d’éventuelles restaurations
ou de vérifier que l’état sanitaire est stable.
Les altérations peuvent être dues
à différents facteurs :
- naturels, comme l’humidité ou
la sécheresse, le froid ou la chaleur, la lumière ou éventuellement les
incendies ou les inondations
- humains, comme les mauvaises
manipulations, les dégradations volontaires ou les dégâts liés aux guerres
- biologiques, comme ceux
produits par les insectes, les champignons, les rongeurs.
Ces facteurs produisent des
effets différents en fonctions des matériaux. Sur les tableaux par exemple, on
peut distinguer des craquelures, des fissures, des soulèvements, des
jaunissements de vernis, des déjections d’insectes ou de rongeurs, des lacunes liées
aux trous d’envol des insectes. Les céramiques quant à elles, peuvent présenter
des ébréchures, des fractures ou des lacunes. Enfin, l’altération la plus
fréquente sur les objets métalliques est l’oxydation (la rouille sur le fer, le
vert-de-gris sur le bronze ou le cuivre par exemple).
- STABILISATION & RESTAURATION
Gommage et aspiration des poussières sur une sculpture |
Dépoussiérage de la couche picturale d'un tableau |
Aspiration des scrupules au revers d'un tableau entre le châssis et la toile |
La
stabilisation est essentielle dans un chantier des collections car elle permet
de stopper toutes les dégradations sur
les œuvres et de les conserver dans le temps. Le plus souvent on réalise un
dépoussiérage minutieux qui empêche le développement de moisissures et on
élimine les scrupules (poussière, débris, clous, etc. qui se logent souvent
entre le châssis et la toile des peintures), crottes d’animaux et encrassements.
On enlève également les éléments qui ne font pas partie de l’œuvre et qui
peuvent l’abîmer (par exemple sur un tableau les clous qui peuvent rouiller).
Enfin sur certaines peintures on refixe, à l’aide de pansements réversibles en
papier japon, la couche picturale qui se soulève.
Amélie Méthivier (restauratrice de sculptures) en train de fixer des éléments détachés sur une sculpture |
La
restauration est très différente de la stabilisation et uniquement réalisée par
des restaurateurs. On intervient sur une œuvre lorsqu’elle est très abîmée et
qu’elle doit être exposée. Pour rendre une peinture plus belle par exemple, on
rebouche les trous (lacunes) lorsqu’il y en a et pour une sculpture on recolle
les morceaux qui se sont détachés. Il faut aussi rendre les œuvres moins
fragiles à la manipulation ou au déplacement. Pour les tableaux on peut
retendre les toiles ou même changer complètement le support de la peinture.
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