Vélia Dahan en pleine démonstration devant les élèves
- En
quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste dans un
premier temps à réaliser les constats d’état des peintures qui me sont
confiées. J’identifie précisément les parties abîmées et effectue ensuite les
stabilisations ou restaurations adaptées.
- Quelles
études faut-il faire pour être restaurateur ?
Il faut déjà passer son bac puis
faire de l’histoire de l’art et des sciences avant d’entrer dans une école de
restauration. Il n’y en a que quatre reconnues par les musées de France :
l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Tours, l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon,
l’Institut National du Patrimoine et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
- Quels
sont les horaires d’une journée de travail ?
Cela dépend de l’activité et des
projets sur lesquels je travaille. Je m’adapte aux horaires de mes clients et
surtout je rentabilise au maximum mes déplacements dans la France entière.
- Avec
qui travaillez-vous ?
Seule la plupart du temps. Je
suis indépendante, mais je m’associe aussi avec des collègues sur les très
grands formats ou sur des problèmes spécifiques que je ne maîtrise pas. Je
travaille avec d’autres restaurateurs, des conservateurs de musées, des
régisseurs, le plus souvent dans les musées mais aussi dans les églises.
- Avec
quels outils travaillez-vous ?
Le plus souvent j’utilise des
gants pour manipuler les œuvres ou les produits chimiques et des lunettes
grossissantes ou une loupe pour mieux voir. Pour le nettoyage j’ai besoin d’un
aspirateur à filtration absolue (qui ne recrache pas de poussière) et de brosses
par exemple en poil de chèvre. Pour la
restauration, j’utilise différentes tailles de pinceaux, différentes
colles et mastics réversibles.
- Qu’est-ce
qui peut abîmer les tableaux ? Comment les répares-tu ?
Les tableaux sont abîmés par les
rayons ultraviolets du soleil, par l’humidité, la chaleur, les insectes, les
moisissures, la poussière mais aussi par des mauvaises manipulations.
Pour tuer les larves d’insectes
on utilise l’anoxie : on place le tableau dans une poche et on enlève
l’air pour faire mourir les vers.
J’utilise des sortes de pansements pour
éviter que la peinture ne s’écaille. Quand il faut restaurer, je recolle les
écailles, rebouche les trous avec du mastic spécial et remet de la peinture
mais je dois faire en sorte que ce que j’ai fait s’enlève facilement et reste
discret.
- Aimez-vous
votre métier ?
Oui vraiment car je travaille sur
des peintures parfois extraordinaires, dans des lieux parfois très étonnants
(en haut des échafaudages) et avec des gens toujours différents. Je n’ai pas le
temps de m’ennuyer même si parfois, sur les tableaux très grands et très
abîmés, le travail est long et répétitif.
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